L’ACCUEIL AU QUOTIDIEN

L’ACCUEIL AU QUOTIDIEN

Pour la « pérennité » et  la « sérénité » de l’accueil de l’enfant, assistante maternelle et parents se doivent d’entretenir des relations « saines ».

Les premières rencontres et la période d’adaptation permettent de prendre le temps de dialoguer, d’échanger.

L’assistante maternelle veillera à mettre à l’aise les parents, souvent angoissés à l’idée de la séparation.

Tout au long de l’accueil, un des maîtres mots est COMMUNICATION.

L’assistante maternelle doit s’autoriser à poser des questions sur ce que l’enfant vit chez lui. Les parents doivent pouvoir poser des questions et avoir des réponses sur le déroulement de la journée. L’enfant va ressentir cet échange mutuel autour de lui et n’en sera que plus rassuré : il saura que même si son assistante maternelle et son parent ne procèdent pas exactement de la même manière : ils dialoguent, communiquent. On se méprend souvent sur cette notion de continuité : du côté des adultes, assurer la continuité pour l’enfant ce n’est pas faire pareil mais c’est être reliés. Pour un tout-petit cela signifie échanger sur son quotidien avec l’objectif qu’il puisse ressentir un sentiment continu d’exister entre ce qu’il vit chez lui, avec ses parents et ce qu’il vit avec son assistante maternelle, chez elle. Pour l’enfant plus grand, cela signifie qu’il est possible de différencier ce qu’il fait chez lui et chez l’assistante maternelle, sans se mettre en rivalité.

Le projet d’accueil est aussi un bon outil pour permettre de se poser, se centrer autour de l’enfant. Certaines professionnelles utilisent des petits cahiers où elles notent les temps forts de la journée, les repas, les siestes mais aussi des petites anecdotes : les parents y sont sensibles et cela peut contribuer à l’élaboration de la confiance mutuelle.

CONFIANCE, autre maître mot de la relation à l’autre. Elle se mesure et se construit dans les réactions, les paroles, les gestes du quotidien, dans la réciprocité, dans l’engagement envers l’autre.

Pour construire cette relation de confiance chacun des partenaires devra à l’évidence respecter ses engagements contractuels.

D’autre part, le rôle de l’assistante maternelle, c’est aussi savoir ECOUTER, RASSURER le parent sur son enfant, sur ses capacités. Accompagner le parent dans son rôle de parent sans pour autant prendre sa place et être intrusif. Comment prendre en compte leur ambivalence qui les fait craindre d’être dépossédés de leur enfant, se sentir coupables de s’en séparer et dans le même temps, souhaiter qu’il s’adapte le mieux ? Comment respecter leur choix et donner des indications concrètes sur ce qui peut être aidant pour leur enfant ? Comment les aider à se sentir gratifiés et non concurrencés par les bons soins de l’assistante maternelle ? Toute la difficulté réside dans le positionnement professionnel : être à la bonne distance dans son travail. L’assistante maternelle va donc devoir POSER UN CADRE PROFESSIONNEL.

Le contrat doit être clair, les rubriques (congés, tarifs, majoration, déduction des heures d’absences….) détaillées afin d’éviter toute ambiguïté.

L’assistante maternelle doit trouver sa juste place : elle a une fonction maternante auprès de l’enfant sans se substituer aux parents ; elle se doit de respecter leur mode éducatif, leurs origines culturelles (alimentations, rites …) et leurs croyances.

Le vouvoiement semble plus approprié entre les employeurs et le salarié, l’assistante maternelle n’est ni une amie, ni un membre de la famille même si une part d’affectivité s’introduit inévitablement dans la relation.

La discrétion de la professionnelle doit aussi être de rigueur, les parents doivent être rassurés sur le fait que l’assistante maternelle n’ira pas parler de leur enfant ou de ce qu’ils ont pu se confier avec d’autres parents ou collègues.

Il est encore plus important que la professionnelle pose des limites face à des parents « débordants ». Il convient de se faire suffisamment respecter, en tant que professionnel et aussi en tant que personne. L’assistante maternelle et les parents doivent être partenaires autour de l’enfant favorisant ainsi la communication et la transparence.

SOUPLESSE : la professionnelle peut et doit être souple tout en étant ferme sur le cadre d’accueil qui a été défini.

Source : La Gazette des Poussettes décembre 2009