Quelques pistes pour aider efficacement l’enfant à développer son intelligence émotionnelle

Quelques pistes pour aider efficacement l’enfant à développer son intelligence émotionnelle

 

Justement, qu’est-ce qui favorise réellement le développement de l’intelligence émotionnelle d’un enfant ?

Voici plusieurs pistes :

• Tandis que l’enfant est en plein feu d’artifice émotionnel, apportez-lui de l’ocytocine (qui est l’antidote du cortisol par excellence) en le prenant dans les bras ou en caressant sa peau, en adoptant une présence chaleureuse, tendre et empathique.
• Une fois que l’enfant a repris ses esprits, mettez des mots sur la situation qu’il vient de vivre
• Veillez à ce que les autres enfants ne manquent pas une miette de cette scène. La colère de leur petit congénère est une excellente occasion de leur montrer comment réagir à l’émotion désagréable d’autrui et ainsi de favoriser le développement de leurs compétences socio-émotionnelles et leur empathie (« ça alors, elle ne lui crie pas dessus quand il est en colère mais, au contraire, elle lui fait un câlin ! Et v’là qu’il se calme… Que c’est intéressant ! »). N’oubliez pas que les enfants apprennent par imitation et que vous êtes leur modèle.   • Ayez le réflexe de parler de vos propres émotions (au lieu de chercher à tout prix à les planquer dans les vestiaires entre votre manteau et vos chaussures !) : « Aujourd’hui, je me sens triste et un peu fatiguée, ce n’est pas de ta faute. Mais ça explique pourquoi je suis un peu moins disponible pour toi, pourquoi je ne suis pas aussi souriante que d’habitude… »
• Surtout, n’oubliez pas que la colère n’est que le symptôme d’un besoin insatisfait qui a mis le cerveau de l’enfant en état d’alerte. L’idée est avant tout d’identifier et de répondre à ce besoin pour calmer le cerveau de l’enfant. En d’autres termes : mieux vaut chercher à traiter la cause de l’émotion (le besoin insatisfait) que le symptôme lui-même (la colère).

Le champ de la petite enfance est au cœur d’un grand paradoxe : on développe tout un tas de gadgets autour des émotions des enfants et, à l’inverse, on demande aux professionnels de laisser leurs propres émotions aux vestiaires, de rester neutres. Comme si les émotions des enfants étaient funs alors que celles des adultes étaient sales et tabous. Or, les enfants apprennent à réguler, accueillir et comprendre leurs émotions en observant les professionnels réguler, accueillir et comprendre les leurs.

Il est donc essentiel de leur montrer l’exemple !

Conclusion : si ces outils peuvent apporter un réel progrès dans les projets pédagogiques (à condition qu’ils soient utilisés intelligemment), ils ne doivent pas nous faire oublier l’essentiel : que l’émotion est humaine et qu’elle s’expérimente, se comprend, se ressent, s’explique… essentiellement dans des interactions humaines et… émotionnelles.

Article rédigé par : Héloïse Junier

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