Trotteur, vous connaissez ?

Trotteur, vous connaissez ?

Comment, vous assistante maternelle pouvez aider les parents dans la démarche de ne pas s’en procureret ne pas l’utiliser ?

Comment enrayer cet intérêt plébiscité par les parents pour son caractère « ludique », l’autonomie qu’il apporte à l’enfant qui peut se déplacer seul dans la maison (considéré comme une aide à la marche) et du coup soulager le parent du portage ?

Pourtant, en France le youpala ou trotteur n’est pas prêt de disparaître. La raison en est purement commerciale. Il apparait dans les publicités comme un achat indispensable, au même titre que le lit, la chaise haute et le tapis d’éveil. Les fabricants n’ont eu de cesse d’améliorer cet accessoire dit de puériculture, plus stable, tablettes sophistiquées, moins de risque de basculement. Si les parents savaient Proposé trop tôt (dès 5-6 mois parfois et trop souvent), il risque de générer des problèmes musculaires, risque de raccourcir les muscles du dos, des jambes et de crisper les pieds. Dans le trotteur, l’enfant se voit forcé de brûler les étapes (position assise, 4 pattes). Il est mis debout avant qu’il ne soit capable d’y arriver seul. Le trotteur travaille à sa place en portant le poids du corps et en le maintenant en équilibre.

L’enfant intègre un centre de gravité faussé. Cette lacune entraîne fréquemment des difficultés motrices, des maladresses, des troubles de l’équilibre. L’enfant montre des difficultés à se relever s’il tombe au sol et plus tard descend mal les escaliers . Avec la tablette en plastique qui entoure le youpala (préserve des collisions directes) l’enfant a intégré une « bulle de sécurité »qui ne lui permet plus de développer sa capacité d’être attentif aux obstacles, ne freine pas pour les éviter. Du coup, quand il marche (seul) il fonce et se fait mal en se cognant partout.
Conclusion Hypertonie des membres inférieurs, pauvreté motrice, marche sur la pointe des pieds, instabilité, maladresse, mauvaises coordinations, chutes, excitabilité, ces signes peuvent vous alerter et vous questionner sur le fait que les parents peuvent en effet proposer à la maison le trotteur. En tant que professionnelle, dans votre mission de prévention, ouvrez le dialogue avec les parents quant à l’utilisation du trotteur et des risques encourus.